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Fraude électoraleHaïti: fronde commune de candidats à la présidence

Depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti connaît une crise démocratique émaillée de coups d'Etat et d'élections contestée.

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Sept candidats à la présidence d'Haïti, dont ceux arrivés en 2e et 3e positions du premier tour de scrutin, ont protesté contre les «résultats frauduleux» publiés jeudi par le conseil électoral provisoire. Ils réclament dans une lettre commune une commission d'enquête indépendante.

Avec plus de 32% des suffrages, Jovenel Moïse, candidat soutenu par l'actuel chef de l'Etat Michel Martelly, est arrivé en tête des résultats préliminaires du premier tour de l'élection présidentielle. La journée de vote du 25 octobre s'était déroulée sans incidents majeurs, mais l'opposition a multiplié les accusations de «fraudes massives» dans les jours qui ont suivi.

Face aux contestations, le conseil électoral provisoire (CEP) a mis sur pied une commission d'enquête pour analyser les plaintes. Les signataires de la lettre adressée lundi au CEP considèrent toutefois que «la commission d'enquête interne du CEP n'a pas fait preuve de transparence et d'impartialité et s'est montrée totalement asservie par le pouvoir en place».

Ils réclament à ce titre une commission d'enquête indépendante et ont décidé de bouder la procédure prévue par la loi électorale. Celle-ci leur permettait de contester devant des tribunaux électoraux les résultats préliminaires dans un délai de 72 heures après l'annonce officielle.

Parmi les signataires de la lettre se trouvent notamment Jude Célestin, arrivé en 2e position et Moïse Jean-Charles, arrivé en 3e position. Au lendemain de l'annonce des résultats préliminaires jeudi, Jude Célestin avait qualifié de «farce ridicule» ces résultats qui le placent pourtant en 2e position avec 25% des voix.

Verdict le 15 novembre

Sur les 54 candidats en lice pour la présidence, seuls deux ont suivi la procédure légale pour contester les résultats préliminaires: Maryse Narcisse, du parti Fanmi Lavalas, soutenue par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, créditée de la 4e place avec 7% des voix, et Vilaire Cluny Duroseau, en 42e position avec seulement 0,08% des suffrages.

Une fois que les tribunaux électoraux auront examiné ces plaintes et rendu leurs verdicts, le CEP devrait, selon le calendrier électoral, publier le 15 novembre les résultats définitifs du premier tour de scrutin présidentiel.

Depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti connaît une crise démocratique émaillée de coups d'Etat et d'élections contestées qui fragilisent le développement économique du pays encore marqué par le terrible séisme de janvier 2010 qui a fait plus de 200'000 morts.

ats